Historique de la Chimie
PREHISTOIRE ET ANTIQUITE
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PREHISTOIRE ET ANTIQUITE |
n cette époque lointaine, la chimie est utilisée en pratique, pour la transformation de la matière. Les connaissances sont précaires, mais le savoir de l'époque est une base très importante. L'homme utilise des substances qu'il trouve facilement dans la nature, développant ainsi des connaissances dans les domaines suivants :
L es premières théories, contre expérience, en relation avec la chimie, sont établies par les philosophes grecs :La théorie élémentale est la plus crédible à l'époque : elle repose sur l'idée que les quatre éléments définis par Empédocle, Platon et Aristote, l'eau, le feu, l'air et la terre se combinent entre eux pour former la matière. Aristote attribue à chaque élément deux qualités qui le caractérisent. Cette théorie sera la base de l'alchimie. |
DU IVème SIECLE AVANT JC A LA RENAISSANCE (XVIIème SIECLE)
DU IVème SIECLE AVANT JC A LA RENAISSANCE (XVIIème SIECLE)
DU IVème SIECLE AVANT JC A LA RENAISSANCE (XVIIème SIECLE)
DU IVème SIECLE AVANT JC A LA RENAISSANCE (XVIIème SIECLE) |
'alchimie ( en arabe, "Al-Kimiya", qui signifie "pierre philosophale" ) trouve son berceau à Alexandrie : plus qu'une philosophie expérimentale, c'est un art sacré, ésotérique, basé sur la théorie élémentale de Platon. Elle s'étend ensuite en Grèce, en Italie, puis se propage dans toute l'Europe occidentale.
L es alchimistes, comme Roger Bacon, Raymond Lulle, Albert le Grand, Arnaud de Villeneuve au Moyen-Age, cherchaient en premier lieu un corps capable de transmuter en or ou en argent des métaux moins nobles comme le fer ou le plomb. ( A l'époque, sept métaux sont connus : or, cuivre, fer, étain, argent, plomb, mercure ). Ils ont également l'idée de trouver la formule de "l'Elixir de Longue Vie", qui prévient le vieillissement, voire empêche la mort.O n peut ainsi noter un développement impressionnant de l'instrumentation et des manipulations :
L a théorie des Principes : Les alchimistes introduisent un cinquième élément ( la quintessence ), et complètent la théorie d'Aristote ( l'attribution de deux qualités à chaque élément ), par la théorie des Principes : trois "principes", trois symboles permettent la transformation de la matière ( le principe Soufre représente le masculin, le principe Mercure représente le féminin, le principe Sel assure la cohésion du masculin et du féminin, il représente la vie ). En effet, les alchimistes pensent transformer une matière dotée de certaines propriétés en l'associant à un autre corps qui présente les propriétés antagonistes : par exemple, pour transformer un corps actif, chaud, solide, c'est-à-dire qui présente les caractéristiques du Principe Soufre, masculin, il faudra lui associer son "contraire", un corps opposé passif, froid, malléable, volatile, féminin. Il sera bien plus tard démontré que d'un point de vue énergétique, cette théorie des Principes est impossible.L 'alchimie attira également quelques "charlatans", qui transformèrent l'alchimie en exercice de sorcellerie : en 1404, le Parlement interdit la fabrication de l'or par alchimie ( mais elle est encore longtemps acceptée par les monarques en général, avides de richesse ). Les bûchers et pendaisons d'alchimistes furent de plus en plus fréquents, notamment en Allemagne, particulièrement sensible à l'accusation de la sorcellerie.L es origines de la chimie proprement dite remontent réellement au XVIème siècle, où les hommes, humanistes, philosophes et scientifiques se rencontrent à travers leurs travaux respectifs : nombreux sont les ouvrages qui accordent une importance particulière aux nouvelles techniques : distillation, innovations dans la métallurgie. La chimie connait alors un fort développement, car c'est une réaction intellectuelle contre l'Église, celle-ci condamnant les explications qui excluent l'intervention de Dieu. Après que Nicolas Copernic aie émis sa théorie de l'héliocentrisme , les savants osent effectivement exprimer librement leur théories :
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XVIIème SIECLE
XVIIème SIECLE
XVIIème SIECLE
XVIIème SIECLE |
es découvertes se multiplient (identification de nouveaux éléments, de nouveaux composés, développement de l'appareillage...), mais d'un point de vue théorique, la confusion règne : il manque encore des bases importantes à la construction d'un raisonnement scientifique.
L a chimie s'étend à plusieurs domaines :
L es phénomènes de combustion, de chaleur, de fonte des métaux sont étudiés par les alchimistes, encore présents, mais en déclin. En effet, on commence à rejeter la théorie élémentale, et Pierre Gassendi choisit de revaloriser la théorie atomique et corpusculaire de Démocrite, sans pour autant avancer l'idée que la cohésion d'un corps s'explique par l'existence d'atomes plus ou moins crochus, plus ou moins gros...E n 1650, Glauber fonde à Amsterdam une usine chimique de savon et de verre, ancrant ainsi la chimie dans l'économie nationale.N icolas Lémery publie le premier grand traité de chimie en 1675.I saac Newton définit la chimie comme étant le lieu de forces d'attraction ou de répulsion, capables de déplacer par l'intermédiaire d'un sel le métal dans un autre corps. Il établit par différentes expériences la première échelle d'oxydo-réduction des métaux.A la fin du XVIIème siècle, Georg Ernst Stahl fait naître la théorie du phlogistique (phlogistos = inflammable ) qui semble fournir une explication satisfaisante aux principaux phénomènes chimiques connus. Le feu est considéré comme un matériau entrant dans la composition des corps : ainsi, chaque fois qu'il y a combustion, c'est parce que le phlogistique, le feu fixé dans la matière, s'en échappe. De plus, plus un corps contient de phlogistique et mieux il brûle ( le charbon est considéré comme du phlogistique pur ). Plus tard on démontrera que cette théorie ne satisfait pas aux mécanismes de l'oxydation, mais celle-ci a le grand mérite d'avoir mis pour la première fois en avant le fait que les réactions chimiques se produisent selon des processus bien définis. |
XVIIIème SIECLE
XVIIIème SIECLE
XVIIIème SIECLE
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u XVIIIème siècle, cette théorie du phlogistique ayant fait sa révolution, elle prend fin au moment où l'on découvre réellement ce qu'est l'oxydation (qui prône le rôle du dioxygène dans la combustion ), et où l'on commence à isoler les gaz. Cette chimie anti-phlogistique est alors appelée chimie pneumatique : c'est la chimie des gaz, qui séduit la plupart des chimistes : Cavendish, Scheele, Priestley...
L e XVIIIème siècle marque aussi l'ère des lois pondérales et volumiques, qui représentent un réel développement de la chimie. On fait particulièrement appel aux notions de physiques pour distinguer les éléments de part leur densité, masse..., c'est pourquoi les chercheurs de l'époque sont bien souvent chimistes et physiciens en même temps ( Gay-Lussac, Davy, Faraday, Berzélius... ) :L 'industrie chimique prend de l'importance en Europe : |
XIXème SIECLE
XIXème SIECLE
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n 1808, John Dalton relance la théorie atomique : chaque corps est formé de particules en mouvement, les atomes, différents d'un élément à un autre, et ceci de par leur masse et leurs dimensions spécifiques. Dalton établit alors une table des éléments pour classifier les différents atomes connus, certes erronée mais très pratique à l'époque : il attribue un symbole ( une lettre ) à chaque atome, et une formule à chaque molécule.
L a chimie joue un rôle au niveau de l'électricité : la chimie physique prend à partir de ce moment une réelle importance :C 'est au Suédois Berzélius que l'on doit une première théorie, dite théorie dualistique portant sur les liaisons chimiques : tous les éléments contiennent des particules chargées positivement ou négativement, ces charges étant maintenues ensemble par des forces d'attraction. Ces notions donneront lieu à une réflexion sur le lien entre la chimie et l'électricité : on aura ainsi la mise en place d'une table de potentiel rédox, qui classe les 54 éléments recensés de l'époque selon leur caractère plus ou moins électronégatif ( ou électropositif ). Auguste Laurent défend quant à lui sa théorie de la substitution : il remarque que dans une molécule, un élément peut au cours d'une réaction prendre la place d'un autre, sans pour autant modifier le reste de la molécule. Par exemple, L'éthanol CH3 - COOH traité au chlore devient CCl3 - COOH : c'est-à-dire que le chlore ( Cl ) fortement négatif d'après Berzélius peut remplacer l'hydrogène ( H ) considéré comme positif. La théorie dualistique est alors abandonnée.L es années 1820 marquent les débuts de la chimie organique :
A partir de cela, on travaille de plus en plus précisément au niveau de l'atome et de ses possibilités de liaison :D urant la première moitié du XIXème siècle, la confusion entre un atome et une molécule gène considérablement l'élaboration de nouvelles théories. En effet, un problème n'est toujours pas résolu : comment les éléments sont-ils associés dans les composés ? En 1860 a lieu le premier congrès international de chimie, à Karlsruhe. On essaye de comprendre la différence entre l'atome, l'élément et la molécule. Pour Kekule, "une molécule est un groupe d'atomes parfaitement identiques ne se décomposant que dans les réactions chimiques". On projette de faire une classification de tous les éléments connus, sous forme de tableau. On soumet plusieurs idées, mais c'est celle de Mendeleïev qui sera retenue en 1871 : il range les éléments par ordre croissant de leurs poids atomiques respectifs, et selon leurs propriétés chimiques, plus ou moins semblables entre eux. Il réintroduit la notion de liaison chimique, puisqu'il tient compte du fait qu'un élément a une valence comprise entre un et quatre, c'est-à-dire que selon sa nature, il peut se lier avec un, deux, trois, ou quatre autres éléments. Dans son tableau de classification, il laisse volontairement certains endroits vides, car il prévoit l'existence d'éléments encore inconnus. Ce tableau sera en effet corrigé et complété au fil des découvertes :
L e XIXème siècle marque également la naissance de la chimie des couleurs et de la spectrochimie :
O n réalise également pendant ce siècle d'autres découvertes, d'autres progrès divers, qui améliorent particulièrement la qualité des expériences :
U n vaste domaine d'étude s'ouvre à la chimie :
L es chimistes font la synthèse de nouvelles molécules, ce qui permet par ailleurs la naissance de l'industrie chimique en Angleterre, en France mais surtout en Allemagne, qui acquiert à la fin du siècle une primauté incontestée en ce qui concerne l'industrie et la recherche chimiques :
L es différentes fonctions chimiques, radicaux, types... sont découvert progressivement à travers le siècle :
E n 1887, Svante Arrhenius soumet son idée à propos de l'existence des ions, particules chargées électriquement, libres dans les liquides.E n 1897, Joseph John Thomson met en évidence l'électron : cette découverte va être primordiale par la suite, puisqu'au XXème siècle, les chimistes vont énormément travailler sur cette particule. |
XXème SIECLE
XXème SIECLE
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u XXème siècle, les chimistes s'interrogent sur ce que peut être l' "infiniment petit". Dans un premier temps, tous vont chercher à connaître l'électron et grâce à ces recherches, ils vont trouver de nouvelles particules :
A près l'électron et le photon, les scientifiques imaginent qu'il doit encore exister d'autres sortes de particules :
D ans le domaine de la chimie mécanistique, Arthur Lapworth étudie en 1903 le phénomène connu mais jusqu'alors resté inexpliqué de la réaction chimique, c'est-à-dire des ruptures et formations des liaisons atomiques. Il s'appuie principalement sur la formation des cyanhydrides, utilise des méthodes colorimétrique et cinétique ( vitesse de réaction ). Il constate que certains produits catalysent la réaction ( soude ), alors que d'autres peuvent ralentir celle-ci ( acide ). Ceci lui permet d'établir un raisonnement certes simple, mais exemplaire pour le développement de l'industrie chimique, puisque celle-ci en utilisant des catalyseurs va pouvoir améliorer sa production.E n 1914, Werner réussit à démontrer que deux molécules peuvent être chirales sans pour autant comporter de carbone asymétrique. Il trouve par ailleurs des isomères d'ionisation, d'hydratation, de coordination.L a découverte de la radio-activité par Becquerel et les Joliot-Curie marqua une révolution des théories sur la structure des atomes, leurs liaisons et leurs modes de réaction :L a biochimie prend de plus en plus d'importance et de nombreux laboratoires sont créés dans différents pays. Un siècle de travail intense dans ce domaine permettra de déterminer les structures de nombreuses molécules :
D 'un point de vue industriel, on peut peut-être reconnaître un "avantage" de la Première Guerre Mondiale qui a énormément favorisé la recherche et le développement industriels : L'Allemagne fut obligée de fabriquer les matières premières nécessaires à son effort de guerre ( acide nitrique et nitrates pour les explosifs par exemple ), tandis que les autres pays, qui dépendaient de l'industrie allemande durent créer eux-mêmes leurs propres industries chimiques.M alheureusement, au XXème siècle, la chimie n'est pas toujours utilisée pour des fins pacifiques : par exemple la radio-activité est devenue un moyen d'extermination, comme l'épreuve de la Seconde Guerre Mondiale nous l'a tragiquement démontré. De nos jours encore, la radio-activité et la chimie atomique pèsent lourdement dans les rapports internationaux et constituent une menace pour la survie de la civilisation. |
XXIème SIECLE
XXIème SIECLE |
e nos jours, nombreux sont les ouvrages publiés chaque année, et qui touchent au domaine de la chimie. En effet, les découvertes scientifiques se succèdent tant et si bien qu'il est très difficile de suivre assidûment les progrès réalisés. Ainsi, deux remarques se dégagent de cette idée :
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