Famille Becquerel

Famille de physiciens français qui se sont illustrés aux XIXème et XXème siècles, notamment par leurs études des phénomènes électriques et radioactifs.

Antoine Becquerel (1788-1878) :

Né à Châtillon-Coligny, ancien élève de l'École polytechnique, Antoine Becquerel débute sa carrière comme officier du génie, mais se détourne rapidement de ce poste pour se consacrer à l'étude des phénomènes électriques. Il devient alors professeur de physique au Muséum national d'histoire naturelle. Ses contributions scientifiques en électricité sont immenses. En 1819, il découvre sur les cristaux l'effet piézoélectrique : apparition d'un potentiel électrique sur certaines des faces de ces cristaux, lorsqu'ils sont soumis à des pressions mécaniques. En 1827, il est le premier à mettre en évidence le diamagnétisme, type particulier de magnétisme. Il invente en 1829 la pile à deux liquides et, en 1839, la pile photovoltaïque ou pile solaire, mais étudie également l'électrolyse et les forces électrocapillaires.

Alexandre Becquerel (1820-1891) :

Né à Paris, Alexandre Edmond Becquerel occupe la chaire de physique au Conservatoire des arts et métiers à partir de 1852, et, à la suite de son père, Antoine Becquerel, devient professeur de physique au Muséum national d'histoire naturelle. Il s'intéresse tout d'abord à la phosphorescence et à l'étude de la spectroscopie, parvenant à obtenir grâce à la photographie une reproduction du spectre solaire. Par la suite, ses recherches s'orientent vers le magnétisme, puis la conductibilité thermique des gaz. En 1866, il effectue les premières mesures de température à l'aide de la pile thermoélectrique.

Henri Becquerel (1852-1908) :

Né à Paris, fils du précédent, il fait ses études à l'École polytechnique en 1872, puis à l'école des Ponts et Chaussées. En 1888, il reçoit le titre de docteur ès sciences, et est admis l'année suivante à l'Académie des sciences. Après avoir été assistant au Muséum national d'histoire naturelle, il y devient professeur de physique en 1892, occupant la chaire que son père et son grand-père ont précédemment tenue. Il est également professeur de physique à l'École polytechnique. En 1896, il découvre accidentellement le phénomène de la radioactivité au cours de ses recherches sur la fluorescence des cristaux. Ayant placé des sels d'uranium sur une plaque photographique dans un lieu sombre, Becquerel s'aperçoit que la plaque a noirci, faisant apparaître une silhouette des minéraux. Ce phénomène prouve que l'uranium dégage de l'énergie, effet connu par la suite sous le nom de radioactivité. Becquerel mène aussi d'importantes recherches sur la phosphorescence, la spectroscopie infrarouge et l'absorption de la lumière par les cristaux. En 1903, il partage le prix Nobel de physique avec les Français Pierre et Marie Curie pour leurs travaux sur la radioactivité. Son nom reste attaché à une unité d'activité nucléaire, le becquerel. Parmi ses principaux ouvrages, il faut citer Recherches sur la phosphorescence (1882-1897) et Découverte des radiations invisibles émises par l'uranium (1896-1897).

Jean Becquerel (1878-1953) :

Né à Paris, ancien élève de l'école Polytechnique, il succède à son père Henri Becquerel à la chaire de physique appliquée du Muséum national d'histoire naturelle. Poursuivant les travaux de son père, il porte ses recherches sur l'étude des propriétés optiques et magnétiques des cristaux à très basse température.

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