Les Joliot-Curie :
Irène Curie (1897 - 1956)
Frédéric Joliot (1900 - 1958)

Physiciens français et lauréats du prix Nobel de chimie en 1935. Ils sont surtout célèbres pour leur étude de la radioactivité artificielle et pour leurs contributions à la découverte du neutron.

Irène Curie est née le 12 septembre 1897 à Paris. Fille des physiciens Marie et Pierre Curie, elle fit ses études à la Faculté des sciences de Paris et, à partir de 1918, elle fut l'assistante de sa mère à l'Institut du Radium à Paris.

Frédéric Joliot, né le 19 mars 1900 à Paris, fit ses études à l'École supérieure de physique et de chimie industrielles et à la Faculté des sciences de Paris. Assistant lui aussi à l'Institut du Radium, il rencontra Irène Curie, avec qui il se maria en 1926. Ils travaillèrent ensuite ensemble, constituant la fameuse équipe Joliot-Curie, et se spécialisèrent en physique nucléaire. En 1934, ils découvrirent la radioactivité artificielle. En bombardant avec des particules alpha des atomes de bore, d'aluminium et de magnésium, ils obtinrent des isotopes de l'azote, du phosphore, du silicium et de l'aluminium, qui se désintégraient en émettant des électrons positifs ou négatifs. C'est pour cette découverte qu'ils reçurent le prix Nobel de chimie en 1935. En 1937, Irène Joliot-Curie devint professeur à la Faculté des sciences de Paris, puis directrice de l'Institut du radium en 1946. Elle avait été nommée sous-secrétaire d'État à la Recherche scientifique en 1936. Elle participa à la création du Commissariat à l'énergie atomique en 1946. Elle y occupa la fonction de commissaire pendant six ans. En 1939, elle reçut le titre honorifique d'officier de la Légion d'honneur et de nombreuses autres décorations pour ses contributions à la physique nucléaire. Elle mourut en mars 1956, victime d'une leucémie provoquée par une surexposition aux rayonnements radioactifs.

Frédéric Joliot-Curie fut nommé professeur de physique au Collège de France et directeur du Laboratoire de physique atomique d'Ivry, en 1937. Pendant l'occupation allemande, au cours de la Seconde Guerre mondiale, il fut président du Front national, mouvement secret de résistance des cercles universitaires parisiens, et il devint membre du Parti communiste. En 1946, il fut le représentant français au Commissariat à l'énergie atomique des Nations unies, tandis qu'il sera le premier haut-commissaire chargé de l'énergie nucléaire en France. Il fut congédié de ce poste en 1950 pour avoir déclaré qu'aucun scientifique progressiste ne participerait, par la transmission de ses connaissances scientifiques, à une guerre contre l'Union des républiques socialistes soviétiques (URSS). Il conserva cependant, la direction de ses laboratoires et sera élu président du Conseil mondial de la paix. En 1956, il succéda à sa femme au poste de directeur de l'Institut du Radium. Il mourut en août 1958.

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